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La goélette Belle-Poule

La Belle-Poule et l'Art

Beaucoup de films, des reportages ou des fictions, ont utiliser la Belle-Poule comme décor, voir actrices. Il en est deux particulièrement ...

La goélette
L'origine du nom
La grande pêche
Hommage à Eric
La Belle-Poule et l'art
Au gré du vent
En regardant les photos
Guy, le photographe
L'auteur
Bibliographie, liens
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Des peintres ...
Des cinéastes ...
Des photographes ...

 

La porte du largeDes cinéastes ...

De nombreux cinéastes ont été attirés par les goélettes.

Je n'en citerais ici que deux metteurs en scènes, les premier et dernier qui tournèrent à bord de la Belle-Poule : Marcel Lherbier avec "La porte du large" en 1936 et Hervé Baslé "avec "Entre terre et mer" en 1996.

Soixante ans les séparent.

La Porte du large

Un film de Marcel Lherbier, avec Marcelle Chantal, Jean-Pierre Aumont et Roland Toutain.

Pour l'occasion et le temps d'une journée, la Belle-Poule devint le yacht de Marcelle Chantal, l'Aurore et les matelots de la goélette devinrent des "marins de plaisance".

L'intrigue de cette scène nous est donnée par P.M. Lannou dans le journal La Dépêche du 27 juillet 1936 : "… La scène, la voici, dépouillée de tout ce qui en fera le charme sentimental : Quatre midships veulent faire la connaissance de Marcelle Chantal, la mystérieuse navigatrice de l'Aurore. Ils simulent un naufrage à proximité du yacht, sachant bien qu'ils seront sauvés par les matelots du bord.
Et comme bien vous le pensez, l'intrigue se noue
."


Entre terre et merEntre terre et mer (Le grand Banc)

Hervé Baslé avait déjà tourner deux fois sur les goélettes de la Marine, et, lorsqu'il écrivit l'histoire du Grand Banc, l'histoire de son grand père pêcheur sur les bancs de Terre-Neuve, il ne put s'empêcher d'y associer les goélettes.

C'était en 1996 et 1997. Les deux goélettes, la Belle-Poule et l'Etoile participèrent donc au tournage de cette série qui obtint quatre "Septs d'or" en 1998. A deux reprises elles se rendirent à Saint-Malo pour tourner des scènes poignantes : celles du départ des navires vers les bancs, celles de la séparation entre la mer et les marins, et la terre ou restaient leurs familles.

Ce départ fut tourner à Saint-Sulliac, petit village sur la Rance d'où sont partis des Terre-Neuvas au siècle dernier. Aujourd'hui Saint-Sulliac se trouve en amont de l'usine marémotrice de la Rance. C'était la première fois que les goélettes s'aventuraient de l'autre côté du barrage et je penses que nos équipages se souviendront encore longtemps de cette remontée de la Rance, au petit matin, dans la brume et un pale soleil froid d'hiver. Quel spectacle !

Entre terre et merQuel spectacle aussi que ce petit village qui, pour les besoins du tournage, retournait tout entier dans les premières années de ce siècle? Plus de voiture, plus de câble électrique ou téléphonique, plus d'antenne de télévision. Le sable remplaçait le macadam, les carrioles les autos, les costumes d'époque nos fripes actuelles.

Quel souvenir lorsque nous nous sommes tous retrouvés dans le gymnase municipal, entre les rangées de portants de la costumière Sarah Wertheimer qui trouva à chacun un "costume du dimanche" et nous ramenait nous aussi près de 80 ans en arrière?

Quelles émotions nous avons ressentis lorsque nous avons "tourné" en compagnie d'acteurs tels que Bernard Fresson, Roland Blanche, aujourd'hui disparu, Claude Pieplu, Anne Jacquemin et Didier Bienaimé?

Et quelle soirée inoubliable j'ai passé dans le minuscule carré de la Belle-Poule en compagne d'Hervé, de Bernard Fresson et de son épouse, de Roland Blanche et de Guy?

Le souvenir est d'autant plus fort que le film est magnifique.


Marie,
Florence Hebbelynck


Pierre,
Didier Bienaime


Joseph Le Reculou,
Roland Blanche


Jeanne Le Reculou
Anne Jacquemin

Photos FRANCE 2 - R. Picard



"Entre terre et mer.

Ma Bretagne est située entre terre et mer. Les champs meurent là où les rochers paraissent et plongent dans l'écume du ressac. Les cultures sont les fleurs du paysage, leurs différents tons de vert annoncent l'émeraude de l'océan.
Ici, on naît paysan ou marin selon sa destinée, on cultive le sol ou on laboure la mer. Mon grand-père naquit pêcheur. A treize ans, il partit en mars affronter les périls des glaces et des tempêtes sur les bancs de Terre-Neuve. Il revint en octobre. Puis il repartit et s'en retourna une vie entière, du même mouvement de la vague qui s'éloigne du rivage, se gonfle et s'abat sur le sable pour s'y reposer.
Il chassa la morue dans les brumes du Grand Banc au large des Roches Virgin. Il mouilla ses lignes sur le Banc à Vert et le Bonnet Flamand. Il débarqua à Saint-Pierre quand la pêche était bonne. Il y prit du bon temps et soigna ses blessures. Il y retrouva des cousins partis des siècles avant lui, et qui avaient fait souche. Il faillit y rester pour les yeux d'une belle fille.
Ce film est son histoire et celle de tous ceux qui ont fait "le grand métier". C'est aussi le récit du destin de Pierre, un saisonnier descendu des Mont d'Arrée pour louer ses bras au littoral fertile, au temps où la terre avait encore besoin des bras des hommes pour être cultivée. Il rencontra l'amour et découvrit la mer …
"

Hervé Baslé.


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