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La goélette Belle-Poule

L'origine du nom

La troisième frégate, un excellent voilier, fit beaucoup parler d'elle lorsque, sous les ordres du prince de Joinville, elle ramena les cendres de l'Empereur Napoléon 1-er de Saint-Hélène en France(1).

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L'origine du nom
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Quatrième du nom ?
Corsaire ou flibustier ?
La 1ère frégate ...
La 2ème frégate ...
La 3ème frégate ...

Annexes :
Mauvaise rencontre
Retour des cendres
500 ans d'histoire
Caractéristiques comparatives


(1)Voir annexe : " Le Retour des cendres de Napoléon (1840) " décrit par Louis Brindeau en 1908.
(2)Le prince de Joinville : Né en 1818, septième enfant du roi Louis-Philippe, il a embarqué à l'âge de treize ans comme pilotin volontaire sur L'Artémise, puis comme élève de première classe sur La Sirène en 1834. Enseigne de vaisseau sur La Didon en 1835, lieutenant de vaisseau sur L'Iphigénie puis sur le vaisseau Hercule pour un voyage au Brésil et aux Etats-Unis en 1837 et 1838. Excellent aquarelliste il ne cessera au cours de ses voyages de prendre des notations d'une grande justesse d'observation et d'une très délicate sensibilité.
Capitaine de frégate, il est nommé à vingt ans commandant de la petite corvette La Créole avec laquelle il participe au Mexique à sa première opération de guerre.
Il est promu capitaine de vaisseau à son retour en France en mars 1839 et nommé au commandement de La Belle-Poule. Il quitte la frégate en 1842, et, promu amiral reçoit le commandement d'une escadre dont fera partie La Belle-Poule.
En février 1848, la révolution éclatait et la IIème République était proclamée ; Le vice-amiral prince de Joinville prenait le chemin de l'exil. Il n'avait pas trente ans.
Mais sa vie active n'était pas terminée. Membre du conseil de l'Amirauté depuis 1844, théoricien de la jeune école, farouche défenseur de Dupuy de Lôme et convaincu de l'importance de la nouvelle marine à vapeur, il continue à écrire dans la Revue des deux mondes pour défendre ses idées sur l'avenir de la Marine et sur les armes nouvelles. Il participe aux côtés des Nordistes à la guerre de Sécession et tente en vain de servir Napoléon III en 1870. Après l'armistice, il reprend sa place, après vingt-deux ans d'exil, dans les conseils de la Marine : élu député il se retire de la vie publique en 1873. Il mourra à Paris le 16 juin 1900.


La troisième frégate Belle-Poule (1828 - 1888)

La troisième Belle-PouleBien que mise sur cale en 1828, la troisième frégate à porter le nom de Belle-Poule ne fut lancée qu'en 1834. C'était l'une des première fois qu'un navire était contruit sous une cale couverte. Cela lui permit d'attendre le moment politique et financier favorable à sa mise à l'eau. Elle fut armée pour la première fois en juillet 1835.

Construite sur les bases des croiseurs américains du type " Constitution ", elle déplaçait 2500 tonneaux pour une longueur de 54 mètres, une largeur de 14,10 m et un tirant d'eau de 3,80 m. C'était une frégate de 60 (26 canons de XXX et 4 obusiers de LXXX dans la première batterie, 6 canons et 24 caronades de XXX sur les gaillards). Elle emportait 450 hommes et fit preuve de qualités exceptionnelles dès son armement.

Le 1er août 1839, sous le commandement du prince de Joinville(2) , troisième fils du roi Louis-Philippe, la Belle-Poule quitta Cherbourg pour rejoindre dans le Levant l'escadre de l'amiral Lalande qui se tenait prête à intervenir en cas d'une brusque évolution des affaires d'orient. Le 21 décembre elle ralliait Toulon.

Ayant reçu l'ordre de se rendre à Sainte-Hélène pour en ramener la dépouille mortelle de Napoléon 1er, la Belle-Poule , spécialement aménagée, appareilla le 27 juillet 1840 avec les derniers fidèles de l'Empereur. Après une émouvante cérémonie d'exhumation à Sainte-Hélène, le cercueil fut transféré à bord et, le 30 septembre, la frégate arrivait à Cherbourg après avoir déposé au Havre les restes de Napoléon .

En 1841, la Belle-Poule fit campagne à Terre-Neuve. Elle toucha Halifax et visita le Canada puis radouba à New-York, ce qui permit au Prince de Joinville d'aller saluer le président des Etats-Unis. Elle rentrait à Toulon le 14 janvier 1842.

Un moment affectée à l'escadre de la Méditerranée elle fut envoyée vers la fin de 1842 sur la côte d'Afrique puis au Brésil. A son retour à Brest le prince de Joinville, promu amiral, quitta le commandement.

Il devait vite la retrouver cependant car, en 1844 il est chargé d'intervenir au Maroc pour soutenir l'action de Bugeaud en Algérie. A vingt-six ans et promu vice-amiral, Joinville reçoit le commandement d'une division navale de trois vaisseaux, Le Suffren où il a hissé sa marque, Le Jemmapes, Le Triton, et de la frégate La Belle Poule. Tanger est attaqué le 6 août, le 15 Mogador est pris.

Elle fit ensuite campagne dans l'océan Indien sous le commandement de Romain-Defossé ou elle eut à affronter un cyclone fameux au cours duquel le Berceau disparut corps et biens et qui lui causa de sérieuses avaries. Elle les répara à Sainte-Marie de Madagarcar puis retourna à Brest où elle arriva en juillet.

Pendant la guerre de Crimée, la Belle-Poule, armée en flûte, quitta Toulon pour Gallipoli le 19 mai 1854 chargée d'hommes, de chevaux, de munitions et de matériel ; Elle demeura en Orient jusqu'au 19 août 1856 et rentra le 1-er septembre à Toulon.

L'ère de la voile dans le domaine militaire était terminée. La Belle-Poule ne fut plus armée en guerre.

En 1859, elle appareilla pour Gênes où elle servit de poudrière. Elle fut ensuite désarmée à Toulon et le 19 mars 1861 elle était rayée des listes de la Flotte. Mais elle servit encore de ponton poudrière jusqu'en 1888.

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